Malgré les tentatives de l’opposition de réduire les frais de candidature aux élections présidentielles et parlementaires au Zimbabwe, le Parlement a maintenu les frais à des niveaux sans précédent. Fixés à 20 000 dollars pour les candidats à la présidence et à 1 000 dollars pour les candidats au Parlement, ces frais ont été multipliés par vingt par rapport aux élections précédentes de 2018.
Lors d’une session parlementaire mouvementée cette semaine, les législateurs zimbabwéens ont décidé de maintenir les frais de candidature aux élections présidentielles et parlementaires à des niveaux considérablement élevés, malgré les contestations de l’opposition. Les frais de 20 000 dollars pour les candidats à la présidence et de 1 000 dollars pour les candidats au Parlement ont suscité des débats intenses au sein du Parlement.
L’opposition avait fait pression pour réduire les frais, arguant qu’ils représentaient une barrière financière importante pour les candidats potentiels, en particulier ceux provenant de milieux moins aisés. Cependant, les législateurs de la ZANU-PF ont maintenu leur position en affirmant que ces frais élevés étaient nécessaires pour garantir que seuls des candidats sérieux et engagés se présentent aux élections. Selon eux, cela permettrait de maintenir l’intégrité du processus électoral et d’éviter la fragmentation du vote.
Cette décision a été prise après une récente décision de la Cour constitutionnelle, qui a ordonné au Parlement de débattre de cette question sensible. Les législateurs ont donc saisi cette opportunité pour justifier les frais de candidature élevés, affirmant qu’ils contribueraient à filtrer les candidatures et à s’assurer que seuls des candidats sérieux et capables participent aux élections.
Cette décision soulève également des préoccupations quant à l’équité et à l’accès égal aux fonctions politiques dans le pays. Alors que la date limite d’inscription des candidats approche, il reste à voir quel impact ces frais auront sur le paysage politique zimbabwéen et sur la diversité des candidatures lors des prochaines élections.