En Tunisie, le président du parti d’opposition Ennahdha, Rached Ghannouchi, a été condamné à trois ans de prison pour le financement illégal de son parti.
Le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, déjà sous le coup d’une peine de 15 mois de prison, a été condamné jeudi à trois ans supplémentaires pour le « financement étranger » de son parti, selon le Tribunal de première instance de Tunis. L’ex-ministre des Affaires étrangères, Rafik Abdessalam, gendre de Ghannouchi, a également écopé de trois ans de prison ferme dans le cadre de la même affaire.
La sentence inclut une amende substantielle de 1 170 470 dollars à l’encontre du parti Ennahdha. Ces développements juridiques interviennent dans un contexte de tensions politiques en Tunisie, exacerbées par les déclarations antérieures de Ghannouchi sur le risque de « guerre civile » si certains partis étaient écartés de la scène politique.
L’arrestation de Ghannouchi en avril 2023 avait déjà suscité des inquiétudes quant à la stabilité politique en Tunisie. Les tensions se sont intensifiées lorsque le chef d’Ennahdha a été condamné, en mai, à un an de prison pour « apologie du terrorisme » dans une affaire distincte, où il avait qualifié les policiers de « tyrans ». La peine avait été portée à 15 mois en appel.