Cinq figures de l’opposition en Tunisie ont été placées sous mandat de dépôt par le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste. Les arrestations ont eu lieu dans le cadre d’une vague d’arrestations qui a débuté le 11 février.
Des leaders de l’opposition ont été placés sous mandat de dépôt en Tunisie. Les personnes concernées sont les dirigeants du Front de salut national, Jawhar Ben Mbarek et Chaima Issa, le secrétaire général du Parti Républicain, Issam Chebbi, le militant politique et avocat Ridha Belhaj, et l’avocat et ancien secrétaire général du Courant démocrate, Ghazi Chaouachi.
Le président Kaïs Saïed, a accusé certains des prévenus d’être impliqués dans un complot contre la sûreté de l’État, les tenant pour responsable de la pénurie des produits de base et de la flambée des prix. Bien que Saïed ait insisté à plusieurs reprises sur l’indépendance du pouvoir judiciaire, l’opposition l’accuse d’instrumentaliser la justice pour traquer ceux qui rejettent les mesures d’exception qu’il avait déclarées dès le 25 juillet 2021.
Le comité de défense a décidé de boycotter les plaidoiries en raison de l’absence des conditions nécessaires pour un procès équitable. Saïed, qui avait entamé un mandat présidentiel de cinq ans en 2019, a déclaré que ses décisions relatives aux mesures d’exception ont été prises dans le cadre de la Constitution pour protéger l’État d’un péril imminent, en mettant l’accent sur la préservation des droits et des libertés.