Face à l’insécurité grandissante marquée par des attaques terroristes en abondance au Burkina Faso, le président du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, au pouvoir), Simon Compaoré, a proposé la création d’un fonds qui sera alimenté par les burkinabé pour renforcer la capacité des Forces de Défense et de Sécurité du pays, dans la lutte contre le terrorisme.
Fidèle au président Roch Kaboré, le président du MPP a proposé une porte de sortie à la crise sécuritaire qui mine le Burkina Faso. Le sexagénaire propose la « création d’un fonds qui sera alimenté par les burkinabé en plus du budget national, pour appuyer et conforter nos capacités d’acquisition des moyens qui permettent à nos forces de défense et de sécurité d’être performantes sur le terrain ». Il dit souhaiter que le gouvernement fasse en sorte qu’il y ait une large publicité sur ce fonds là, et que des dispositions pratiques soient mises en Å“uvre pour que les burkinabé puissent contribuer au maximum à ce financement d’appuie aux forces nationales.
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Depuis près d’une décennie, le Burkina Faso traverse une période d’insécurité qui s’aggrave au file des années. La situation s’est notamment dégénérée depuis la mort du guide libyen, Mohamed Kadhafi. L’armée nationale, sensée assurer la sécurité et défendre l’intégrité territoriale du Burkina Faso, se heurte à des groupes armées disposant un arsenal de guerre assez performant et bien fourni. Moins équipée, elle a perdu le contrôle de plusieurs régions du Burkina Faso.
Dans ce pays sahélien, la situation sécuritaire tourne au vinaigre et beaucoup songent à une alternative qui, toutefois, ne fait pas l’unanimité. Il s’agit de négocier avec les terroristes afin de trouver un consensus de paix. Une proposition, qui déplaise principalement au plus haut sommet de l’Etat. Le président Roch Kaboré affiche catégoriquement une fin de non recevoir à toute discussion avec « ceux qui nous tuent ». Récemment, il a appelé ses pairs à prendre de la hauteur dans la lutte contre le terrorisme et a sonné la mobilisation ouest-africaine contre ce fléau, après l’attaque terroriste de solhan qui a fait une centaine de morts.