Après avoir alerté sur la dégradation de la situation conflictuelle en Ethiopie, les Etats-Unis ont annoncé l’évacuation de leurs personnels diplomatiques d’Addis-Abeba.
Washington est inquiète pour l’avancée des rebelles du TPLF vers la capitale éthiopienne Addis-Abeba. La Maison Blanche a annoncé dans cette dynamique, l’évacuation de ses personnels diplomatiques non essentiel en Éthiopie à compter de ce 4 novembre. Washington serait également disposé à mener des frappes aériennes contre les rebelles en cas d’attaques contre la capitale de l’Ethiopie.
Mercredi, les rebelles qui combattent les forces régulières ont déclaré que la prise de la capitale Addis Abeba est « une question de mois, si ce n’est de semaines ». Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a revendiqué ce week-end la prise de deux villes stratégiques, Dessie et Kombolcha, à 400 km au nord d’Addis Abeba, sans exclure de marcher sur la capitale. Dans le même temps, l’Armée de libération oromo (OLA), qui a fait alliance en août avec le TPLF, a annoncé être entré dans plusieurs localités au sud de Kombolcha, dont Kemissie, à 320 km d’Addis Abeba.
L’avancée des rebelles est donc très visible et inquiète aussi au plus haut niveau de l’Etat éthiopien. Le Premier ministre Abiy Ahmed a accusé mercredi, l’alliance rebelle de transformer l’Éthiopie en Libye ou en Syrie. « Ils veulent détruire un pays, pas le construire », a-t-il affirmé, appelant les Ethiopiens à l’unité.