A l’annonce du décès de Rosine Vieyra Soglo, le dimanche 25 juillet dernier, plusieurs voix se sont levées pour demander la mise en berne du drapeau pour ce qu’elle a été dans le landernau politique. En réponse à cette requête, le porte-parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji, répondra que la République ne l’exigeait pas.
En conférence de presse ce mercredi 4 août 2021, le secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, Léandre Wilfried Houngbédji, a évoqué plusieurs questions d’intérêt national, dont l’hommage de la République à l’ex-première dame, Rosine Vieyra Soglo, décédée le dimanche 25 juillet 2021.
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En effet, à l’annonce du décès de celle qui était appelée la « maman nationale », bon nombre de concitoyens, au regard de la carrure de la disparue, ont demandé que le drapeau soit mis en berne en hommage à cette « femme d’exception », qui a marqué son parcours politique.
Face à la question, ce mercredi, le porte-parole du gouvernement a fait savoir que l’hommage de la République ne passait pas forcément par la mise en berne du drapeau. Pour l’ancien journaliste, le chef de l’Etat, à l’annonce du décès de l’illustre personnalité, s’est empressé de lui rendre hommage. « Femme engagée, Rosine VIEYRA SOGLO aura marqué la vie politique de notre pays pendant de longues années. Nous garderons d’elle, l’image d’une femme brave et exceptionnelle.« , avait, en effet, publié Patrice Talon sur sa Page Facebook.
Selon le porte-parole du gouvernement, la République à des normes auxquelles il faut s’en tenir. « Si la république exige de mettre les drapeaux en berne, les drapeaux seront mis en berne. Mais vous savez qu’il y a des députés qui sont décédés à l’Assemblée nationale. Malgré cela, on n’a pas décrété la mise en berne des drapeaux, il n’y a même pas eu de message du chef de l’Etat, message public pour présenter ses condoléances », a indiqué le secrétaire général adjoint du gouvernement.
Le parcours d’une femme combattante …
Née le née le 7 mars 1934 à Ouidah et issue d’une famille afro-brésilienne, Rosine Vieyra Soglo se rend en France pour étudier au lycée, puis le droit. Elle exerce la profession d’huissière entre 1965 et 1982. Mariée à Nicéphore Soglo, elle devient première dame du Bénin en 1991, lorsque son mari accède à la magistrature suprême du pays, devenant ainsi le premier président de l’ère du renouveau démocratique.
En 1992, elle crée la Renaissance du Bénin (RB). L’année suivante, le parti publie un communiqué encourageant les partisans de son mari à rejoindre ce nouveau mouvement. En 2007, elle adhère à la coalition Alliance pour une dynamique démocratique (ADD) avec Antoine Idji Kolawolé et Bruno Amoussou. L’ADD se présente aux élections législatives de mars 2007 et obtient 20 sièges.
À la suite des élections législatives d’avril 2011, Rosine Vieyra Soglo devient la présidente de l’ADD. Cependant, lors du scrutin, elle avait rejoint la coalition L’Union fait la Nation (UN), faisant notamment des promesses pour améliorer la qualité du gouvernement ainsi que sur le sujet du logement.
Lors des élections législatives d’avril 2015, elle est réélue députée dans la 16e circonscription sous la bannière de la Renaissance du Bénin. Doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, elle y préside les premiers débats pendant la réunion du 19 mai 2015 avant l’élection du président du Parlement.
En 2019, à la faveur de la deuxième session extraordinaire de l’Assemblée nationale, elle décide de mettre un terme à son mandat de députée à cause de sa perte de vision.
Femme de caractère, Rosine Vieyra Soglo n’a pas sa langue dans sa poche. Elle a exercé durant quatre mandats consécutifs, sa fonction de parlementaire avec engagement.