Dans un post publié sur sa page Facebook dans la nuit du mardi 17 octobre 2023, l’opposant Ousmane Sonko a annoncé à ses militants et sympathisants sa décision de reprendre la grève de la faim.
Détenu et mal en point, Ousmane Sonko ne baisse pas la garde. Il reste ferme et poursuit la résistance contre les assauts du régime de Macky Sall.
Je rends grâce à Dieu et vous invite aujourd’hui, plus que jamais, à un engagement plus fort, une détermination plus grande et une solidarité face à cette dictature qui n’a plus que moins de cinq mois. Je vous rappelle par conséquent notre droit constitutionnel à la résistance. Quant à nous, nous ne pouvons que recourir aux moyens de résistance que notre situation actuelle permet.
Ousmane Sonko
Pour donner l’exemple, le leader du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), a décidé de reprendre la grève de la faim, l’un des moyens de résistance que sa situation actuelle lui permet.
Ousmane Sonko va à nouveau se priver de nourriture pour deux principale raisons. Il va se remettre dans la grève de la faim pour :
- marquer ma solidarité avec nos vaillantes sÅ“urs patriotes injustement arrêtées pour avoir exprimé leurs opinions politiques, ensuite écrouées et détenues depuis plusieurs mois au camp pénal de Liberté 6 et dans d’autres prisons, et aujourd’hui privées, pour certaines, de tout contact avec leurs proches, simplement pour avoir exercé leur droit légitime à recourir à la grève de la faim ;
- protester contre ma détention arbitraire et électoraliste, et celle de centaines de patriotes, et en exiger la fin.
Vers la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales
Éjecté des listes électorales pour motif de condamnation, Ousmane Sonko est en passe de remporter cette bataille contre le régime de Macky Sall. En analysant le recours de l’opposant, le tribunal de Ziguinchor a annulé la mesure restrictive prise contre l’opposant. Le tribunal a ordonné sa réintégration sur les listes électorales. Une décision qui pourrait lui permettre de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle.
Mais rien n’est encore joué. L’effectivité de la décision du tribunal dépend de la position de la Cour suprême qui ne s’est pas encore prononcée.