Le Secrétaire général adjoint et Porte-parole du gouvernement s’est prononcé sur l’annulation de l’arrêté préfectoral pris par le Préfet Alain Orounla pour réorganiser le transport urbain à Cotonou. Wilfried Léandre Houngbédji, face à la presse, a donné les raisons pour lesquelles l’arrêté a été rapporté. Il a surtout expliqué que l’arrêté n’avait pas suivi la procédure normale avant d’être rendu public.
L’arrêté n°8/0113/DEP-LIT/SG/SPAT/SA/019SGG21 du 06 octobre 2021 portant interdiction de chargement, déchargement de marchandises et embarquement ou débarquement de personnes dans les rues du département du Littoral, a été rapporté par le Préfet Alain Orounla sur instruction du ministre de la décentralisation. Selon le Porte-parole du gouvernement ce rétropédalage s’explique par deux éléments.
En premier lieu, Wilfried Léandre Houngbédji fait savoir que certaines dispositions n’avaient pas été prises pour une bonne application dudit arrêté. « Dans la mise en Å“uvre, il est apparu de façon flagrante, qu’en amont, certaines dispositions n’avaient pas été prises pour faciliter la tâche aux usagers de ces transports. C’est pour ça, qu’il a été demandé de rapporter l’arrêté », a-t-il justifié. Il révèle par la suite que cet arrêté préfectoral n’a pas suivi le circuit normal.
La cellule administrative de screening n’avait pas vu l’arrêté…
Selon les dires du Secrétaire général adjoint du gouvernement, l’arrêté sur la réorganisation du transport urbain à Cotonou n’avait pas été soumis à l’appréciation de la Cellule administrative de screening des arrêtés préfectoraux et ministériels. « La cellule de screening des arrêtés, elle existe toujours. Cette cellule est là et fait son travail. Je vous dirais que si l’arrêté était passé par cette cellule, sans doute qu’il n’aurait pas été, dans ces conditions-là, validé », a fait savoir Wilfried Léandre Houngbédji.
A l’analyse des explications du Porte-parole du gouvernement, il convient donc de dire que le Préfet Alain Orounla aurait pris son arrêté sans consulter la Cellule de screening. Cela parait néanmoins paradoxal, quand on sait que certaines structures, dont le ministère de la décentralisation, doivent normalement recevoir ampliation des arrêtés préfectoraux. Ainsi, pour un arrêté pris le 6 octobre, c’est finalement le 02 décembre que le ministre de la décentralisation s’est rendu compte qu’il y a maldonne ?
Il faut signaler que le Préfet Alain Orounla n’a pas été seulement sommé d’abroger son arrêté, mais il lui a aussi été interdit de prendre d’autres actes jusqu’à nouvel ordre.