Le vent de réforme qui souffle sur le Bénin depuis 2016, est désormais à la porte du Conseil Economique et Social (C.e.s). Ainsi, le gouvernement a envoyé au parlement un projet visant à modifier la loi organique qui régit le fonctionnement du C.e.s. Selon certaines dispositions de ce projet, il est envisagé l’exclusion des représentants des organisations syndicales de travailleurs, ceux des animateurs des espaces sociocommunautaires ainsi que ceux d’autres corps sociaux.
C’est donc pour alerter l’opinion publique que les Secrétaires Généraux des Centrales et confédérations syndicales ont tenu un point de presse le mardi 19 juin dernier à la bourse du travail de Cotonou. Ainsi, dans une déclaration commune, Appolinaire Affewe de l’Unstb, Moudassirou Bachabi de la Cgtb, Nagnini Kassa Mampo de la Cstb, Codjo Hinlin de la Cosi-Bénin, Athanase Hounsou de la Cstd, Clarisse Fandy Gnahoui de la Cspib et Laurent Cakpo-Bessé de la Csub s’insurgent contre cette manÅ“uvre qui s’annonce comme un recul pour l’institution. « Dans les pays du monde disposant d’institution similaire, les organisations syndicales des travailleurs font toujours partie de sa composition », ont-ils souligné. Ils se posent des questions ce qui pourrait justifier ce choix que les gouvernants sont sur le point de faire au Bénin.
Alors, pour éviter au Bénin de prendre ce chemin, les centrales et confédérations syndicales rappellent qu’elles ont déjà « saisi le président de l’Assemblée nationale d’une demande d’audience… ». Toutefois, elles avertissent « de déclencher toutes actions nécessaires à la préservations de leur acquis ».
Pour finir, « elles appellent l’ensemble des députés à restaurer l’essence du Conseil Economique et Social en réintégrant non seulement les organisations syndicales des travailleurs mais aussi les autres corps sociaux abusivement exclus avant tout vote. Elles élèvent les mêmes préoccupations par rapport au projet de loi sur la Commission Béninoise des Droits de l’Homme ».