L’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC) prend forme avec le dépôt officiel des candidatures de deux figures de l’opposition, Moïse Katumbi et Martin Fayulu. Ces deux poids lourds espèrent prendre les rênes du pays lors du scrutin de décembre, tandis que d’autres candidats se préparent à déposer leurs dossiers d’ici le 8 octobre.
En RDC, deux figures de l’opposition, Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont déposé leurs candidatures le 4 octobre pour la présidentielle prochaine. Ces deux personnalités politiques ont longtemps aspiré à la présidence, avec des parcours politiques et des stratégies divergentes.
Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga, a dû s’exiler en 2018 en raison de ses différends avec l’ancien président Joseph Kabila. Son retour en 2019 et son éloignement progressif de l’alliance avec le président actuel Félix Tshisekedi ont alimenté la spéculation sur la viabilité de sa candidature. Mercredi, la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a exigé des documents supplémentaires pour sa candidature, mais ceux-ci ont finalement été fournis, rassurant ses partisans.
Martin Fayulu, quant à lui, continue de revendiquer la victoire à l’élection présidentielle de 2018, même s’il n’a pas été déclaré vainqueur. Il promet de lutter pour la transparence électorale et insiste sur la défense des droits du peuple. Sa candidature reflète une détermination sans faille à poursuivre ses objectifs politiques.
Ces deux leaders de l’opposition s’étaient rapprochés cette année avant de diverger, notamment sur la question du boycott ou non du processus électoral. Leur présence dans la course présidentielle promet une compétition politique intense.
Parmi les autres candidats, on trouve Denis Mukwege, lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2018, qui se présente en tant qu’indépendant. D’autres personnalités, comme les anciens Premiers ministres Adolphe Muzito et Augustin Matata, ainsi que des candidats plus jeunes, tels que Rex Kazadi et Constant Mutamba, entrent également dans la course à la présidence.
Le pasteur Ngalasi Kurisimi, âgé de 69 ans, est actuellement le candidat le plus âgé de cette compétition.