Jean-Jacques Wondo, Belge d’origine congolaise, condamné à mort pour son implication présumée dans la tentative de coup d’État de mai 2024 en République démocratique du Congo (RDC), a été libéré mardi pour raisons médicales, a annoncé son avocat.
« Mon client, Jean-Jacques Wondo, a obtenu l’autorisation de se faire soigner. Il est gravement malade et peut recevoir des soins aussi bien en RDC qu’à l’étranger », a déclaré Me Carlos Ngwapitshi, cité par l’Agence congolaise de presse (ACP). L’avocat a précisé que « la procédure judiciaire n’est pas encore close » et qu’il reste encore du temps pour faire appel d’un jugement entaché de nombreuses irrégularités.
Après neuf mois de détention, l’état de santé du ressortissant belge s’était considérablement dégradé, selon ses proches par l’ACP. D’après la même source, Jean-Jacques Wondo, présenté comme le principal instigateur du coup d’État avorté du 19 mai 2024, occupe le poste de conseiller principal de l’Administrateur général de l’Agence nationale des renseignements (ANR).
Fin janvier, la Belgique avait rappelé son ambassadeur à Kinshasa « pour consultations » en réaction à la condamnation à mort de son ressortissant par la justice congolaise. « Cette décision ne peut être prise à la légère. Elle aura un impact sur nos relations bilatérales, dont nous allons réévaluer les termes », avait prévenu Bruxelles dans un communiqué de la diplomatie belge, annonçant également la convocation de l’ambassadeur de la RDC.
Pour rappel, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a confirmé, le 27 janvier 2025, le verdict de première instance rendu en septembre dernier, condamnant 37 personnes, dont Jean-Jacques Wondo, à la peine capitale pour leur rôle présumé dans cette tentative de coup d’État.