Le président congolais, Félix Tshisekedi, a catégoriquement fermé la porte à tout dialogue avec le mouvement rebelle M23 lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies. Il a salué les sanctions américaines contre les responsables rwandais soupçonnés de soutenir le M23.
Lors de son discours à l’Assemblée générale de l’ONU, le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a rejeté toute possibilité de dialogue avec le mouvement rebelle M23. Il a affirmé que « le M23 exige un dialogue qui ne leur sera jamais accordé. » Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes dans l’est de la RDC, où le M23 a récemment mené d’importantes offensives.
Le M23, un mouvement rebelle actif dans l’est de la RDC, est apparu pour la première fois au début des années 2000, mais a été démantelé en 2012 à la suite d’un accord de paix avec le gouvernement. Cependant, en novembre 2021, le M23 a réapparu, soutenu par le Rwanda voisin, selon les autorités congolaises. Le groupe a mené des offensives et pris le contrôle de plusieurs localités et villes dans la province du Nord-Kivu.
Des sanctions…
Félix Tshisekedi a également salué les sanctions imposées par les États-Unis à l’encontre de responsables rwandais soupçonnés de soutenir le M23, qualifiant le groupe de « terroristes ». Il a réitéré sa demande au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner toute personne physique ou morale impliquée dans des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et des violations graves des droits de l’homme commis sur le territoire congolais.
Le président Tshisekedi a souligné la gravité de la situation dans l’est de la RDC et la nécessité d’une réponse internationale pour mettre fin aux violences et rétablir la stabilité dans la région. Malgré le déploiement des armées des pays d’Afrique de l’Est pour imposer un cessez-le-feu, le M23 continue de contrôler certaines zones de la région.