Interpellé par le député Julien Lafferière sur l’emprisonnement de Reckya Madougou au Bénin, le ministre français des affaires étrangères a affirmé qu’il y a eu des pressions auprès des autorités béninoises par rapport à ce dossier. Interrogé sur les propos de Jean-Yves Le Drian, le porte-parole du gouvernement béninois sert une réponse diplomatique.
La France s’intéresse aux dossiers judiciaires impliquant des opposants au Bénin. Sur le cas de Reckya Madougou, le ministre Jean-Yves Le Drian a fait savoir qu’il y a eu des pressions auprès des autorités béninoises. « J’ai eu l’occasion de m’exprimer sur le sujet et de faire pression fermement auprès des autorités béninoises », a-t-il déclaré. Des propos qui ne sont pas du goût de Wilfried Léandre Houngbédji, qui en répondant, évoque le cas de l’ancien président français.
Depuis que l’ancien président français a été condamné par deux fois et que certains de ses soutiens ont même douté de l’impartialité de la justice, je n’ai pas noté que le Bénin ait fait pression sur la France pour demander allègement ou l’annulation des peines de Monsieur Nicolas Sarkozy.
Wilfried Léandre Houngbédji, Porte-parole du gouvernement béninois
A travers ces propos, le Secrétaire général adjoint du Gouvernement voudrait certainement s’offusquer contre une forme d’ingérence. En clair, il ne revient pas à la France de faire pression pour la libération d’un prisonnier au Bénin, fût-il politicien opposant. Il faut signaler que plusieurs personnalités politiques de la sous-région ont également plaidé en faveur de l’ancienne ministre Reckya Madougou, condamnée à 20 ans de réclusion criminelle pour complicité d’actes terroristes.