Le Parti du renouveau démocratique (PRD) de Me Adrien Houngbédji n’est pas d’avis avec l’opposition radicale qui accuse le pouvoir de la rupture de règlement de compte politique. Reçu dans la rubrique « Sous l’arbre à palabre » du quotidien l’Evénement Précis, Christian Parfait Ahoyo estime qu’il n’y a pas de chasse aux sorcières sous le président Patrice Talon.
Membre de la direction nationale du parti arc-en-ciel, Christian Parfait Ahoyo affirme que pour avoir la chasse aux sorcières, il faut d’abord identifier les sorcières et les chasseurs. « Je n’en connais, ni l’un ni l’autre« , indique-t-il.
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« Par contre, si un Béninois se sent brimé dans ses droits, il a les moyens légaux pour prouver ou confirmer son innocence« , précise-t-il.
Evoquant la situation de certains compatriotes qui se sont retrouvés en prison ou en exil, Christian Parfait Ahoyo estime qu’en politique, il y a des positions qu’on ne prend pas, selon les circonstances.
« En tout cas, moi je l’ai appris avec le temps. Je peux ne pas être d’accord aujourd’hui, et attendre l’occasion pour le dire, parce que lorsque vous lancez tout le mouvement d’ensemble, le pouvoir politique, surtout l’Etat, a ce qu’on appelle la raison d’Etat. Vous ne pouvez pas vous opposer à la raison d’Etat« , indique-t-il.
Selon lui, on peut marteler après que la raison d’Etat a tord, mais malheureusement c’est après coup, c’est dans les procès. « Mais ça peut vous être fatal humainement, psychologiquement. Donc la chasse aux sorcières, attention, c’est des hommes et des femmes qui sont dans nos appareils, aussi bien l’officier de police judiciaire qu’au niveau de la justice. », fait-il savoir.
« Je ne dis pas que tout ce système est totalement infaillible, mais s’il advenait que quelqu’un est brimé dans ses droits, ayons confiance en la justice de notre pays. Ça va se faire. On a connu des cas où il y a eu de non-lieu dans ce même pays. Donc ne pensons pas forcément que ça n’arrive qu’aux autres. Si nous pensons comme ça, c’est de dire que nous ne sommes plus dans un Etat de droit« , a-t-il conclu.