L’enquête sur les causes de la mort de 3 manifestants lors de heurts, fin novembre 2021, au passage d’un convoi de la force Barkhane, a accouché d’une souris. Selon l’annonce faite par Niamey, la vérité ne sera jamais connue.
Est-ce une volonté de Niamey pour toujours être en bons termes avec la France qu’il a toujours considéré comme le « messie » ? Les causes de la mort de trois manifestants, fin novembre 2021, lors des heurts au passage d’un convoi de la force Barkhane au Niger demeurera un secret pour toujours. Tel en a voulu les concluions de la parodie d’enquête menée par la gendarmerie du Niger et l’armée française.
« L’exploitation des résultats de l’enquête de la gendarmerie du Niger et de l’armée française n’ayant pas permis de cerner le déroulement exact des évènements qui ont provoqué la mort et les blessures des manifestants, le Niger et la France on décidé d’assurer ensemble le dédommagement des familles des victimes ainsi que des blessés », souligne un communiqué du ministère nigérien de l’Intérieur publié mardi soir et rapporté par des médias Français.
L’enquête conduite par la gendarmerie nigérienne « a mis en évidence de graves défaillances du dispositif de maintien de l’ordre prévu pour gérer cette situation » par le Niger, qui « ont amené l’armée française à recourir à la force pour s’extraire de la pression des manifestants », souligne le communiqué. « L’enquête menée par l’armée française, quant à elle, tout en reconnaissant le recours par le convoi à la force pour s’extirper de la foule qui le menaçait, conclut que les faits se sont déroulés dans des conditions réglementaires au moyens de tirs de sommations », ajoute-t-il.
Mohamed Bazoum, le nouvel espoir de la France en Afrique
Dans la foulée de la lutte d’autodétermination de la jeunesse africaine face à la politique impérialiste de la France, Mohamed Bazoum, le Président du Niger, s’est toujours montré du côté de l’oppresseur, la France. Ainsi, pendant que Emmanuel Macron amorce la fermeture progressive des bases militaires françaises dans le nord du Mali, le Niger s’est montré très ouvert pour accueillir les occupants chassés du Mali.
Mohamed Bazoum, dans ses discours, a toujours considéré Paris comme « le Sauveur » auquel les armés africaines ne peuvent se passer dans la lutte contre le Djihadisme . « Moi, je suis sûr que le jour où les Français plieront bagage à Gao, ce sera le chaos ! Les gens de Gao le savent de toute façon » a déclaré Mohamed Bazoum, novembre 2021. « Je suis totalement désolé de la campagne qui est menée contre eux. Je veux que les Français soient forts, parce qu’ils ont, avec cet espace du Sahel, une histoire singulière… »
Dans ce contexte de lèche-botte, il est évident que les causes de la mort de 3 manifestants restent pour toujours inconnues. Qui osera incriminer la France, le messie ?
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