La production industrielle d’or du Mali a connu une baisse de 23 %, passant de 66,5 tonnes en 2023 à 51 tonnes l’an dernier, d’après le ministère des Mines de ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Classé parmi les principaux producteurs d’or du continent, le Mali accueille plusieurs mines industrielles exploitées par des multinationales telles que Barrick Gold, B2Gold Corp, Resolute Mining et Hummingbird Resources. Un rapport ministériel publié vendredi précise que ces chiffres ne prennent pas en compte la production de décembre de Barrick Gold, en raison d’un différend opposant l’entreprise au gouvernement militaire malien au sujet d’une loi minière adoptée en 2023.
Le mois dernier, Barrick a suspendu ses opérations à Loulo-Gounkoto après la saisie, par les autorités, de ses réserves d’or transportées par hélicoptère. Par ailleurs, quatre de ses employés sont détenus depuis novembre pour des accusations de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme, des allégations que l’entreprise rejette.
Le nouveau code minier malien, qui prévoit une augmentation des impôts et une augmentation de la participation de l’État dans les actifs miniers, décourage les investissements dans de nouvelles exploitations ou l’achat de mines existantes, selon plusieurs dirigeants du secteur annoncés par Reuters cette semaine.
Le gouvernement malien, pour sa part, estime que les compagnies minières, dont Barrick, ne s’acquittent pas de leurs obligations fiscales de manière équitable. D’après le ministère, la production d’or du pays est tombée sous la barre des 60 tonnes pour la première fois en plus de trois ans. Si Barrick Gold atteint son objectif de 1,7 tonne pour décembre, la production totale pourrait s’élever à 52,7 tonnes, selon les projections mensuelles du ministère.