Un camp de l’armée malienne a été visé par une attaque suicide à Gao vendredi, au lendemain de deux attaques imputées aux djihadistes qui ont tué au plus de 70 personnes également dans le nord du pays.
Ce vendredi 08 Septembre, l’armée a parlé dans un bref message sur les réseaux sociaux d’une attaque « complexe » dans la zone aéroportuaire, ce qui signifie qu’elle a impliqué différents moyens. Elle n’a pas fourni de bilan, se contentant de dire que « riposte et évaluation (étaient) en cours ». Très peu de détails sont disponibles. Un employé de l’aéroport joint par l’AFP a fait état d’une attaque menée à l’aide de deux véhicules piégés, accompagnés de tirs. L’aéroport a été fermé, a-t-il dit.
Cette attaque survient dans un contexte de pression grandissante de la part des groupes armés sur l’État dans le nord depuis quelques semaines, faisant redouter une éruption de violence. Au moins 64 personnes, dont 49 civils et 15 soldats, ont été tuées jeudi entre Gao et Tombouctou.
Les deux attaques distinctes attribuées aux jihadistes ont visé le bateau Tombouctou sur le fleuve Niger et une position de l’armée à Bamba, dans la région de Gao, selon un communiqué du gouvernement qui ne précise pas combien de personnes sont mortes respectivement sur le navire et dans la base militaire. L’attaque de Bamba a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim selon l’acronyme arabe), alliance jihadiste affiliée à Al-Qaïda, sur la plateforme de propagande Al-Zallaqa, selon SITE, ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux.