La Haute Cour constitutionnelle a révoqué Christine Razanamahasoa de sa fonction de présidente de l’Assemblée nationale malgache.
Autrefois alliée du président Andry Rajoelina, elle est devenue une critique du pouvoir. La Cour a justifié sa décision en invoquant le non-respect des directives de son parti politique. Selon elle, tout acte unilatéral contraire aux valeurs et engagements du groupe politique constitue une violation de l’article 72 de la Constitution malgache.
Christine Razanamahasoa, désormais considérée comme une figure majeure de l’opposition, avait exprimé son opposition au scrutin présidentiel dès novembre, appelant à sa suspension en raison de conditions jugées non propices à des élections crédibles et acceptées par tous. Ces prises de position ont entraîné une rupture avec le président Rajoelina et son gouvernement.
Cette révocation survient dans un contexte politique tendu à Madagascar, caractérisé par des tensions croissantes entre le pouvoir en place et une opposition de plus en plus active. Christine Razanamahasoa, ancienne magistrate ayant brièvement occupé le poste de ministre de la Justice, était devenue en 2014 la première femme présidente de l’Assemblée.