Le Niger veut rompre l’accord de coopération militaire signé avec le Bénin dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Dans un communiqué en date du 12 septembre 2023, la junte nigérienne a dénoncé ledit accord.
Visiblement, le Niger ne compte plus collaborer avec le Bénin dans le cadre de la lutte contre la menace terroriste qui sévit au niveau des zones frontalières des deux pays. En dénonçant l’accord de coopération militaire signé le 11 juillet 2022, les nouvelles autorités nigériennes ont enclenché le processus de rupture.
En signant cet accord militaire, le Bénin comptait apprendre de l’expérience du Niger en matière de lutte contre le terrorisme. Selon le ministre béninois en charge de la Défense, le Niger a présenté une meilleure réponse contre le phénomène du terrorisme. « Ça fait dix ans que le Niger fait face à ce terrorisme, ça fait dix ans que le Niger s’est progressivement relevé et a dominé la situation », avait déclaré Fortunet Alain Nouatin.
« La signature de cet accord marque l’entrée dans l’ère d’une coopération beaucoup plus étroite sur le plan défense et sécurité entre la République du Niger et la République du Bénin », avait-il ajouté. Mais tout ceci risque de prendre fin à la suite de la dénonciation de l’accord par la partie nigérienne qui va probablement demander la rupture de ce partenariat militaire.
Cette situation peut compliquer les actions du Bénin contre le terrorisme en matière de renseignements et de stratégies dans les zones proches du Niger. Le Bénin a opté pour l’anticipation, avec la possibilité d’aller frapper à la source. La probable rupture de l’accord militaire avec le Niger pourrait constituer un frein à cet élan.
La pomme de discorde…
Pour justifier la dénonciation de l’accord de coopération militaire, les putschistes nigériens ont accusé le Bénin d’envisager une agression contre le Niger. « Ce pays (le Bénin) face à la situation sécuritaire, politique et économique, a décidé d’engager une agression contre le Niger. En effet, le Bénin a autorisé le stationnement de militaires mercenaires, de matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France et certains pays de la CEDEAO contre le Niger malgré l’accord de coopération militaire du 11 juillet 2022 entre les deux États », a affirmé le porte-parole de la junte.