L’Union européenne (UE) rejette fermement la prise de pouvoir par la junte militaire au Niger et annonce la suspension de toute coopération, y compris dans le domaine de la gestion des migrations.
L’Union européenne (UE) a pris une position ferme en réaction à la prise de pouvoir par la junte militaire au Niger. Mardi, elle a officiellement exclu toute coopération avec le régime issu du coup d’État, soulignant sa non-reconnaissance de cette autorité et exprimant son inquiétude quant aux conséquences sur la sécurité régionale et la gestion des migrations.
Peter Stano, porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne, a déclaré lors d’une conférence de presse que l’UE ne reconnaît pas le coup d’État militaire et qu’elle ajustera sa coopération en conséquence. Il a mis en avant les problèmes de sécurité et les risques liés à la gestion des migrations qui résultent de cette situation de crise.
« Nous soutenons les actions prises par la CEDEAO pour trouver une solution et rétablir le chef de l’État démocratiquement élu au Niger », a souligné Stano. Il a également ajouté que l’UE attend avec intérêt les résultats de la réunion extraordinaire de la CEDEAO et qu’elle adaptera sa position en fonction de l’évolution de la situation politique au Niger.
Lundi, la junte militaire nigérienne a nommé un Premier ministre de transition après avoir arrêté le président Mohamed Bazoum et annoncé sa prise de pouvoir le 26 juillet. Cette prise de contrôle a suscité des préoccupations au sein de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la stabilité politique et la sécurité dans la région ouest-africaine.
La CEDEAO, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, a convoqué un sommet d’urgence prévu pour jeudi au Nigeria afin de discuter de la crise politique au Niger. Les chefs militaires nigériens ont été appelés à respecter l’ultimatum de la CEDEAO, qui exige le rétablissement de l’ordre constitutionnel.