L’Ouganda a lancé un essai clinique pour un vaccin contre Ebola une semaine après l’apparition de la souche soudanaise, responsable du décès d’une personne.
Cet essai, initié en un temps record, respecte scrupuleusement les normes réglementaires et éthiques nationales et internationales, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Il cible les personnes ayant été en contact avec des cas confirmés ainsi que leurs proches. D’après le ministère ougandais de la Santé, au moins 234 contacts ont été recensés dans le cadre de cette épidémie.
En effet, l’infirmier décédé avait d’abord été pris en charge dans un hôpital en périphérie de la capitale avant de se rendre à Mbale, dans l’est du pays, où il a été admis dans un établissement public. Au total, environ 2 000 doses de ce vaccin expérimental contre la souche soudanienne du virus Ebola seront administrées à travers le pays. L’identité du fabricant du vaccin demeure cependant confidentielle, aussi bien pour l’OMS que pour les autorités ougandaises.
Par ailleurs, l’OMS a salué la rapidité de la mise en place des essais et réaffirmé son engagement à soutenir l’Ouganda dans la lutte contre le virus. « L’OMS joue un rôle central dans la réponse à cette épidémie, en collaboration avec le ministère de la Santé, qui coordonne les opérations. Nous avons pleine confiance en sa capacité à gérer la situation. Étant donné qu’il s’agit de la huitième épidémie, nous savons quelles mesures mettre en place. Toutefois, nous appelons également nos partenaires à soutenir les efforts du gouvernement ougandais », a déclaré Dr Kasonde Mwing, représentante de l’OMS en Ouganda.
Pour rappel, un vaccin expérimental, le rVSV-ZEBOV, avait été utilisé entre 2018 et 2020 pour vacciner 3 000 personnes exposées lors d’une flambée de la souche zaïroise d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo. Son efficacité avait permis de freiner la propagation du virus dans cette région.