Les églises et les mosquées sont désormais obligées de tenir une comptabilité. Il s’agit d’une décision prise par l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA), lors du Conseil des ministres tenu à Niamey en décembre 2022.
À compter du 1er janvier 2024, les églises et les mosquées situées dans les pays membres de l’OHADA doivent tenir une comptabilité. Il s’agit de structures religieuses, mais qui manipulent de grosses sommes d’argent. Au même titre que toutes les autres structures à but non lucratif, elles ont également l’obligation de tenir une comptabilité afin de permettre la traçabilité.
Dix-sept pays sont concernés par cette décision. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centrafrique, de la Côte d’Ivoire, du Congo, des Comores, du Gabon, de la Guinée-Bissau, de la Guinée-Équatoriale, du Mali, du Niger, de la République démocratique du Congo, du Sénégal, du Tchad et du Togo.
Au Bénin, la nouvelle a suscité une polémique sur les réseaux sociaux. Les internautes se demandent si la mise en application de la réforme de l’OHADA ne va pas entraîner le paiement des impôts par les églises et les mosquées. Mais selon des avis partagés par des spécialistes de la question, il ne s’agira pas d’imposer le paiement d’impôts aux structures religieuses concernées.