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Liban: un an après l’explosion de Beyrouth, aucun responsable n’a été traduit en justice

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Un an après l’explosion du port de Beyrouth, qui a fait 214 morts et plus de 6 500 blessés, l’enquête patine et tout un peuple, à bout de nerfs, réclame vérité et justice. Pour les proches et familles de victimes, le deuil est impossible.

Qu’est-ce qui a provoqué la catastrophe du 4 août 2020 ? Un an après l’explosion meurtrière au port de Beyrouth, au Liban, qui a fait 214 morts et plus de 6 500 blessés, aucun responsable n’a été traduit en justice et l’enquête piétine. Amnesty International a accusé, lundi 2 août, le pouvoir libanais de faire barrage à l’enquête sur l’explosion meurtrière et dévastatrice.« Les autorités libanaises ont passé l’année écoulée à entraver de façon éhontée la quête de vérité et de justice des victimes », déplore l’ONG dans un communiqué.

Le sentiment s’avère similaire chez les proches des victimes. Ces derniers ont lancé, lundi, un ultimatum de trois jours aux autorités pour lever l’immunité parlementaire, dont bénéficient certains responsables, menaçant de « briser les os »Â de quiconque s’opposerait à l’expression de leur colère, si aucune mesure n’est prise, lors des manifestations prévues, mercredi, pour commémorer le premier anniversaire de la tragédie.

Des conclusions d’ici à la fin de l’année

Le juge d’instruction Tarek Bitar cherche actuellement à inculper plusieurs anciens ministres et des hauts gradés, mais leur immunité est mise en avant pour entraver les poursuites judiciaires. « Ils essaient tout simplement d’échapper à la justice », assène l’avocat Youssef Lahoud, qui représente plus de 1 000 victimes de l’explosion. Malgré ces obstacles, l’enquête est « aux trois quarts achevée », assure à l’AFP, une source judiciaire proche du dossier. Tarek Bitar espère annoncer les conclusions de l’enquête « d’ici la fin de l’année ».

En novembre 2013, le navire Rhosus, battant un pavillon moldave, faisait escale à Beyrouth avec à son bord du nitrate d’ammonium. A l’époque, le navire avait été immobilisé et sa cargaison avait été déposée en 2014 dans le hangar numéro 12, un entrepôt délabré. Selon Youssef Lahoud, l’enquête a permis de dévoiler l’identité de plusieurs parties impliquées, y compris le nom du propriétaire de la compagnie maritime chargée de transporter la cargaison et le nom de la banque mozambicaine ayant financé l’opération. Youssef Lahoud déplore toutefois que l’enquête n’ait toujours pas déterminé la cause de l’explosion. Etait-ce l’incendie ? « Si c’est le cas, comment s’est-il déclenché ? », s’interroge l’avocat, pour qui rien ne permet encore d’écarter la thèse d’un « sabotage »Â ou d’une « attaque ». Le juge Bitar souhaite mener une reconstitution sur le site de l’explosion, pour déterminer les causes de l’incendie.

Une enquête menée en France

Si les autorités libanaises ont toujours catégoriquement refusé toute enquête internationale, la France a lancé sa propre procédure puisque des Français figurent parmi les victimes. A la mi-juin, une cinquantaine d’ONG ont réclamé une enquête de l’ONU, citant « des ingérences politiques flagrantes, l’immunité des hauts responsables politiques », mais aussi « des violations de la procédure régulière ».

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Pour une grande partie de l’opinion publique, c’est toute la République qui doit rendre des comptes. Le 20 juillet 2020, quelques jours seulement avant le drame, le président Michel Aoun et Hassan Diab, le président du Conseil des ministres, avaient ainsi reçu un avertissement de la Sûreté de l’Etat.

Dans un rapport interne consulté par l’AFP, préparé plusieurs mois avant l’explosion, la Sûreté de l’Etat signalait que l’entrepôt contenait « des matières dangereuses » mettant en garde contre un « énorme incendie » qui pourrait « presque entièrement détruire le port ». A ce jour, Hassan Diab est inculpé et 18 personnes sont en détention dans le cadre de l’affaire.

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