Le ministre béninois des affaires étrangères s’oppose catégoriquement aux coups d’État. Aurélien Agbénonci expose les retombées négatives de la rupture dans les ordres constitutionnels et rappelle le rôle et la place de l’armée dans une nation.
Interrogé sur la vague de coups d’État qui sévit dernièrement en Afrique, le ministre Aurélien Agbénonci exprime une vive contestation. Pour lui, les coups d’État ne favorisent pas le développement des pays.
La rupture dans les ordres constitutionnels ne favorise pas le développement de nos pays, ne favorise pas la sécurité au moment où nous parlons de terrorisme. Ce type de rupture est également un frein à l’investissement dont a besoin pour améliorer les conditions de vie de nos populations.
Aurélien Agbénonci
Selon le diplomate béninois, ce type de rupture constitue également un frein pour l’investissement dont les pays ont besoin pour améliorer les conditions de vie des populations. « C’est donc un leurre de croire que les ruptures dans les ordres constitutionnels sont une solution aux problèmes », a-t-il ajouté.
« Les militaires sont faits pour défendre la République »
Selon les dires du ministre béninois, les militaires en prenant le pouvoir par la force ne sont pas dans leur rôle. « Les militaires sont faits pour défendre la République, les militaires sont faits pour être soumis au pouvoirs civils légitimement installés à la suite d’élections », a déclaré Aurélien Agbénonci.
Parlant du dernier coup d’État au Burkina Faso, le patron de la diplomatie béninoise estime qu’il n’y a aucune raison qui peut justifier ce putsch. Il précise que l’ancien président Rock Christian Kabore a été élu démocratiquement à deux reprises.
Les militaires sont soumis au peuple pas au pouvoir
Reste à savoir si ce pouvoir est légitimement installé