Plusieurs ressortissants burkinabè ont été expulsés de la Région du Haut Ghana oriental, au nord du Ghana, depuis quelques jours. Selon les informations rapportées par le journaliste ghanéen Alhaji Gbangbanku, le Ghana les accuse d’avoir rejoint illégalement leur territoire.
Depuis quelques jours, le Ghana a entamé un exercice de rapatriement des ressortissants burkinabés qui seraient entrés illégalement dans le pays. « Le Ghana a entamé un exercice de rapatriement des ressortissants burkinabè qui seraient entrés illégalement dans le pays. L’exercice dirigé par l’armée a été mené dans des communautés ciblées à travers les cinq régions frontalières du nord. Les soldats ont investi les centres-villes, les marchés et des camps, à la recherche de ressortissants burkinabés à arrêter. Ils ont ensuite été contrôlés par les militaires. Ceux qui ont été jugés coupables ont été emmenés dans un bus en attente. Ils ont ensuite été conduits hors du pays dans un convoi militaire. » a tweeté Alhaji Gbangbanku.
Dans un autre Tweet, le journaliste ghanéen précise que « le vice-ministre ghanéen de la défense a confirmé il y a peu sur JoyNews l’exercice de rapatriement mené par l’armée dans le nord, en précisant qu’il s’agissait d’une réponse aux opérations militaires en cours au Burkina, au Togo et en Cote d’Ivoire. Il a ajouté que plus de 20 000 personnes, principalement des Fulbes, ont été renvoyées au Burkina Faso ». « Si vous n’avez pas de carte du Ghana ou de réfugiés ou si vous ne parlez aucune des langues parlées au Ghana, vous retournez d’où vous venez », a indiqué une source militaire qui a pris part à l’opération et rapporté par APA.
The repatriation of Fulbes from Burkina Faso is continuing today in several northern Ghana communities. Very dangerous development. Isn't it? pic.twitter.com/LYVafjUAod
— Alhaji Gbangbanku (@EliasuAlhaji) July 12, 2023
Il faut préciser qu’en raison des attaques djihadistes perpétrées sur le territoire burkinabè, les populations frontalières en quête de quiétude migrent régulièrement vers le Ghana voisin. Selon toujours notre source, ces Burkinabés arrivent à un moment où la région du Haut-Est du Ghana est confrontée à une épidémie d’anthrax, une maladie infectieuse grave causée par une bactérie sporulante qui touche principalement les animaux.
Du fait de la crise sécuritaire, des milliers de Burkinabè ont trouvé refuge dans les pays voisins. A la fin d’octobre 2022, 943 réfugiés burkinabè étaient recensés au Bénin, 4 958 au Togo, 4 042 en Côte d’Ivoire, 2 000 au Ghana et 2 458 au Mali, selon un rapport de l’ONU.