Les autorités burundaises ont annoncé jeudi, la fermeture de toutes leurs frontières terrestres avec le Rwanda, sur fond d’accusations de soutien à un groupe armé dans l’est de la RDC.
Gitega reproche à Kigali de servir de base à ses ennemis, selon le terme utilisé par le ministre burundais de l’intérieur et de la sécurité. Dans la foulée, il a annoncé par ailleurs, l’expulsion des ressortissants rwandais qui résident sur leur territoire.
Les autorités burundaises, le chef de l’État en tête, ont accusé fin 2023, le Rwanda de financer, armer, héberger et nourrir les rebelles burundais de RED-Tabara. La rébellion est, selon Gitega, responsable de l’attaque qui a fait 20 morts à Gatumba, ville burundaise frontalière de la RDC.
« Nous avons fermé nos frontières [avec le Rwanda], celui qui va tenter d’y aller ne passera pas. La décision a été prise », a déclaré devant des journalistes, jeudi, le ministre burundais de l’intérieur, Martin Niteretse. « Après avoir constaté que nous avions un mauvais voisin, Paul Kagame (…), nous avons arrêté toute relation avec lui jusqu’à ce qu’il revienne à de meilleurs sentiments », a-t-il également affirmé, soutenant que le voisin rwandais « héberge les criminels qui nuisent aux Burundais. » « Les ressortissants rwandais, nous n’en voulons pas », a ajouté M. Niteretse.
L’opposition burundaise déplore ces mesures. Alors que le Rwanda rejette les allégations de son voisin. Et regrette la fermeture des frontières qu’il qualifie de décision ‘’ unilatérale’’. Cette nouvelle donne, intervient environ une année après la réouverture des frontière avec le Rwanda, après 7 ans de fermeture.