La République Démocratique du Congo (RDC) a annoncé avoir capturé deux soldats rwandais à l’Est du pays, zone où, les forces congolaises affrontent les rebelles du M23.
Les deux soldats rwandais ont été capturés par des villageois de Bihumba dans le territoire de Rutshuru à plus de 20 kilomètres de la frontière rwandaise, a déclaré à la presse, le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire de la province du Nord – Kivu.
Selon nos informations, l’un des soldats était membre du contingent rwandais au sein de la force des Nations Unies au Sud Soudan en 2020. « D’après leur propre récit, rapporte le porte-parole militaire, ils ont été déployés sur le territoire congolais, mercredi avec pour but d’attaquer le camp stratégique de Rumangabo », rapporte l’agence anadolu. Mais la désillusion était totale, car l’armée congolaise a pris le dessus dans les combats.
Régissant à cette déclaration congolaise, l’armée rwandaise a indiqué que ses deux soldats ont été kidnappés par les FDLR, un groupe rebelle rwandais basé en RDC et considéré comme génocidaire par Kigali. Les deux militaires auraient été kidnappés lors d’une attaque conjointe des forces congolaises et des FDLR contre une patrouille de soldats rwandais le long de la frontière.
Le torchon brûle entre Kigali et Kinshasa
Plutôt cette semaine, la République Démocratique du Congo (RDC) a officiellement accusé son voisin, le Rwanda, de soutenir militairement les rebelles du M23 qui livrent un combat acharné contre l’armée de la RDC à l’Est du pays.
Une déclaration à laquelle le Rwanda a apporté un démenti formel. Mais sur la scène diplomatique, la RDC se montre déjà méfiante. Elle a pris « des mesures conservatoires » contre Kigali, notamment la suspension des vols de Rwandais sur son territoire et la convocation de l’ambassadeur du Rwanda.
Les relations entre Kinshasa et Kigali sont tendues depuis le génocide au Rwanda en 1994, avec l’arrivée massive en RDC de Hutu rwandais accusés d’avoir massacré des Tutsi durant ces événements. Depuis, le Rwanda a été régulièrement accusé par Kinshasa d’incursions au Congo et de soutien à des groupes armés dans l’est du pays.