Lase Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) a organisé ce jeudi 19 octobre 2023 une séance d’échanges avec les promoteurs des entreprises ou sociétés privées de surveillance, de gardiennage et de protection. Les échanges ont porté sur la protection sociale des agents desdites sociétés.
Suite à de nombreuses plaintes enregistrées, la CNSS décide d’aborder avec franchise la question de la protection sociale des agents privés de sécurité avec leurs patrons. Ce jeudi, les promoteurs des sociétés de gardiennage, de surveillance et de protection ont été conviés à des échanges pour mieux comprendre l’importance du sujet.
À l’ouverture de la séance, le directeur général de la CNSS, Apollinaire Cadété Tchintchin, a indiqué que la situation sociale des agents privés de gardiennage, de surveillance et de sécurité est de plus en plus préoccupante. « Les plaintes de ceux-ci enregistrées au niveau des services de la CNSS et des directions départementales du travail et de la fonction publique vont sans cesse croissant », a-t-il confié.
Selon Apollinaire Cadété Tchintchin, les différents contrôles effectués par les services compétents de la CNSS et de la Direction générale du travail montrent clairement que le secteur de la sécurité privée est un secteur de violation systématique de la législation en matière de protection sociale des travailleurs. « La majorité des sociétés privées de gardiennage, de surveillance ne respectent pas leurs obligations sociales », a-t-il ajouté.
Mis en garde du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique
Présent à la cérémonie d’ouverture de la séance d’échanges, le Directeur de cabinet du Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique (MISP) a exprimé ses opinions aux promoteurs des sociétés privées de sécurité. Il s’est joint au Directeur général de la CNSS pour constater amèrement le non-respect de la législation en vigueur dans le secteur par les promoteurs.
Quoi qu’il en soit, le MISP, qui est l’organisme habilité à délivrer les agréments à ces sociétés, ne souhaite plus tolérer cela. Le Directeur de cabinet a annoncé que des mesures sévères seront prises à l’encontre des promoteurs qui ne sont pas en règle. Selon ses dires, des réflexions sont en cours pour réformer le secteur de la sécurité privée au Bénin.
Il a indiqué qu’un délai de grâce sera accordé afin de permettre à tous de se mettre en règle. À l’expiration de ce délai, des sanctions seront engagées contre les récidivistes, pouvant aller jusqu’au retrait pur et simple des agréments qui leur ont été accordés.
Les promoteurs des sociétés privées de sécurité se concentrent sur trois thématiques
Au cours de la séance d’échanges, trois thématiques clés ont été abordées. Il s’agit de :
- le respect de la législation du travail dans le secteur de la sécurité privée au Bénin ;
- le respect de la législation de la sécurité sociale dans le secteur de la sécurité privée au Bénin ;
- prescriptions réglementaires et responsabilités des promoteurs des sociétés de sécurité privée au Bénin.