Depuis que le Bénin a affiché son soutien au recours à la force envisagée par la CEDEAO pour le retour à l’ordre constitutionnel au Niger, les Béninois se posent des questions sur le mécanisme par lequel le gouvernement compte envoyer des soldats béninois pour le compte de cette intervention militaire. Le parlement sera-t-il consulté ? Le Porte-parole du gouvernement a répondu à cette préoccupation.
Le Bénin n’aura pas besoin de l’autorisation de son parlement pour envoyer un contingent dans le cadre de l’action militaire envisagée par la CEDEAO. C’est en substance la réponse servie aux journalistes par le Porte-parole du gouvernement. En servant cette réponse, Wilfried Léandre Houngbédji a expliqué le contexte.
Selon le Porte-parole du gouvernement, le Bénin n’est pas une logique de déclaration de guerre au Niger. A l’en croire, c’est seulement dans ce contexte que le gouvernement sera obligé de consulter la représentation nationale. Pour Wilfried Léandre Houngbédji, il s’agit actuellement d’une opération ponctuelle et pour ça, il n’est pas besoin de prendre l’autorisation du parlement.
Les explications du Porte-parole se fondent sur les dispositions de l’article 101 de la Constitution. En alinéa 1 et 2, ledit article stipule : « La déclaration de guerre est autorisée par l’Assemblée Nationale. Lorsque, à la suite de circonstances exceptionnelles, l’Assemblée Nationale ne peut siéger utilement, la décision de déclaration de guerre est prise en Conseil des Ministres par le Président de la République qui en informe immédiatement la Nation ».