Dans une guerre acharnée qui n’a pas encore livré tous ses secrets, l’Ethiopie se retrouve face à une communauté internationale qui semble ne pas vouloir marcher dans la même direction que le Premier ministre Abiy Ahmed. Sous sanctions américaines, l’Ethiopie a également été mise en garde ce vendredi, par l’ONU.
En marge de la réunion du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU tenue ce vendredi, l’organisation a décidé de lancer une enquête internationale sur les exactions dans le conflit Ethiopien. Parallèlement, l’ONU a mis en garde contre une « violence généralisée », ce vendredi, lors de sa session spéciale pour se pencher sur les violations des droits dans le pays en guerre.
A Addis Abeba, les réactions n’ont pas tardé. Pour les autorités éthiopiennes, la décision onusienne va « exacerber la situation sur le terrain ». Le Premier ministre Abiy Ahmed accuse le conseil des droits de l’homme de l’ONU de « néocolonialisme ». « Le multilatéralisme est une fois de plus pris en otage par une mentalité néocolonialiste. L’Ethiopie est prise pour cible et montrée du doigt au Conseil des droits de l’homme pour avoir défendu un gouvernement démocratiquement élu, la paix et l’avenir de son peuple« , a déclaré l’ambassadeur éthiopien Zenebe Kebede.
L’armée éthiopienne a repris plusieurs localités aux rebelles du TPLF. Ce, grâce à une offensive stratégique dirigée par le Premier ministre qui a pris lui aussi, les armes pour aller au front. Les rebelles qui étaient à quelques kilomètres de la capitale ont été repoussés. Le Premier ministre dénonce un complot occidental et appelle les éthiopiens à se tenir debout comme un seul homme derrière l’armée pour barrer la route aux insurgés.