Un chalutier appartenant à la société de pêche Amerger a été pris pour cible par des assaillants armés de kalachnikovs dans la soirée du vendredi 31 janvier. Plusieurs membres de son équipage sont toujours portés disparus, selon des informations relayées par Jeune Afrique.
L’attaque s’est déroulée au large de Libreville, au Gabon, un fait confirmé par Jean-Paul Cecconi, directeur de la société Amerger. « L’un de nos bateaux, qui pêchait à proximité du phare de Gombé, a été pris d’assaut aux alentours de 21 heures », a-t-il déclaré. Selon lui, des pirates, à bord d’une pirogue et lourdement armés, ont abordé le navire et menacé l’équipage. Trois membres ont été enlevés : le capitaine, le mécanicien et un marin. Ils auraient été capturés à environ dix kilomètres de la plage du phare de Gombé, situé à une vingtaine de kilomètres de Libreville.
D’après le média Gabon Review, les otages seraient de nationalité sénégalaise, et les autorités poursuivent les recherches pour tenter de les retrouver. Après l’enlèvement, la Marine nationale a déployé deux patrouilleurs et escorté le chalutier jusqu’à son port d’attache.
L’incident soulève des interrogations sur l’efficacité du dispositif de sécurité maritime au Gabon, bien que les autorités de transition aient récemment initié des réformes pour renforcer la surveillance des eaux territoriales, notamment en équipant la Marine nationale et la Garde républicaine de nouvelles embarcations rapides.
Le golfe de Guinée, historiquement considéré comme une zone à haut risque en matière de piraterie, avait pourtant enregistré une baisse significative des attaques ces dernières années.