Robert Badinter, ancien ministre de la Justice sous François Mitterrand, s’est éteint à l’âge de 95 ans, laissant derrière lui un héritage remarquable marqué par son engagement pour l’abolition de la peine de mort.
Durant l’automne 2018, à travers son hommage à sa grand-mère maternelle, Idiss, Robert Badinter s’était replongé dans ses souvenirs d’enfance. Lors de nombreuses conférences, il évoquait avec émotion cette femme qui l’avait élevé pendant que ses parents travaillaient ardemment dans une entreprise de négoce de fourrure. En honorant Idiss, Badinter se livrait avec une sincérité touchante, partageant des moments intimes de son passé et dévoilant l’immense affection qu’il portait à cette « Yiddishe Mame » originaire de Bessarabie, une source de bonheur inestimable pour lui et son frère.
Le 28 novembre 2018, dans l’amphithéâtre du Mémorial de la Shoah à Paris, l’ancien ministre avait ouvert son cÅ“ur pour évoquer cette grand-mère chère à son cÅ“ur, dont le souvenir demeurait si vivace qu’après sept décennies, il semblait encore être ému en prononçant son nom.