Alors que le Front de Libération du Peuple du Tigré, ou groupe rebelle du TPLF, gagne progressivement du terrain dans le conflit éthiopien et est proche de la capitale, Addis-Abeba, le premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, a déclaré qu’il ira au front et serait en première ligne de combat face aux rebelles.
Depuis plus d’un an, le conflit entre les forces alignées avec le TPLF et les forces éthiopiennes de la Défense Nationale s’enlise et devient assez inquiétant. Malgré la médiation de l’Union Africaine en cours dans le pays, les deux parties prenantes à la crise éthiopienne peinent à fumer le calumet de la paix. Dans les faits, chacune d’elle se bat pour ses objectifs et prêche pour sa paroisse.
Ces dernières semaines, les forces rebelles ont connu des avancées très remarquables et seraient à quelques kilomètres de la capitale. Elles menacent de marcher sur la capitale et en prendre le contrôle entier. Face aux prouesses des rebelles, le Parlement éthiopien à voter un état d’urgence de 6 mois pour contrer l’avancée des rebelles.
Lundi, le Premier ministre a dit vouloir aller sur le front pour diriger les soldats affrontant les rebelles. « À partir de demain, je serai mobilisé sur le front pour mener les forces armées », a déclaré le premier ministre dans un communiqué posté sur Twitter. « Ceux qui veulent être parmi les enfants éthiopiens qui seront salués par l’histoire, levez-vous pour le pays aujourd’hui. Retrouvons-nous au front ».
La guerre entre les autorités éthiopiennes et le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) soutenu par l’Armée de libération oromo (OLA), déclenchée le 4 novembre 2020, a fait jusqu’à présent des milliers de morts et déplacé plus de deux millions de personnes.