À l’approche du 30e anniversaire du génocide au Rwanda, le président français Emmanuel Macron a déclaré que la France « aurait pu intervenir pour arrêter les massacres, mais qu’elle n’en a pas eu la volonté« .
Selon les propos rapportés par l’Elysée ce jeudi 4 avril 2024, le président Emmanuel Macron a admis que la France aurait pu empêcher le génocide au Rwanda aux côtés de ses alliés occidentaux et africains, mais qu’elle a manqué de volonté pour le faire. Cette déclaration survient à trois jours du 30e anniversaire du début des massacres qui ont dévasté le pays en 1994, qui ont coûté la vie à entre 800 000 et un million de personnes.
Emmanuel Macron, qui avait déjà reconnu la responsabilité de la France dans le génocide en 2021, prévoit de s’exprimer sur le sujet dimanche 7 avril par le biais d’une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, selon des sources de l’Élysée. D’après nos sources, le patron de l’Hexagone rappellera que la communauté internationale avait les moyens de savoir et d’agir lorsque la phase d’extermination contre les Tutsis a commencé, mais qu’elle n’a pas réagi avec la fermeté nécessaire.
Bien que le président Macron ait été invité aux commémorations par le président rwandais Paul Kagame, il ne s’y rendra pas personnellement. Au lieu de cela, il sera représenté par le ministre des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, et par le secrétaire d’État chargé de la Mer, Hervé Berville.
Quoi qu’on dise, la reconnaissance par Emmanuel Macron du rôle de la France dans le génocide au Rwanda et son admission que le pays aurait pu agir pour l’arrêter illustrent une prise de conscience importante des erreurs passées.