L’Assemblée Nationale de Burkina Faso a décidé d’interpeller le gouvernement à travers des questions orales avec débat à l’hémicycle le mardi 23 novembre 2021 à 16 heure, pour faire la lumière sur les circonstances de l’attaque d’Inata.
L’attaque meurtrière d’Inata qui a fait une cinquantaine de morts dans le rang des Forces de Défense et de Sécurité du Burkina Faso fait toujours débat au pays des hommes intègres. Après de nombreuses manifestations et la sortie du président Roch Kaboré qui a déploré le drame, annonçant qu’un Conseil supérieur de la Défense nationale sera convoqué incessamment, pour faire le point de l’ensemble des dysfonctionnements et prendre les dispositions qui s’imposent, le Parlement entre enfin en action.
Dans l’objectif de faire toute la lumière sur cette attaque tragique et triste, l’Assemblée Nationale a décidé d’interpeller le gouvernement à travers des questions orales avec débat à l’hémicycle le mardi 23 novembre 2021 à 16 heure. « La séance sera retransmise en direct sur la RTB », d’après nos sources.
Au terme de la Constitution, le parlement dispose de différents moyens de contrôle de l’Action gouvernementale parmi lesquels les questions orales avec débat. L’article 113 de la loi fondamentale précise que « le Gouvernement est tenu de fournir à l’Assemblée nationale toutes explications qui lui sont demandées sur sa gestion et sur ses actes. »
Mercredi, le président Roch Kabore a livré un message au sortie du Conseil des ministres. Le chef de l’Etat a dit comprendre les frustrations recensées çà et là, dans le pays, suite à l’attaque d’Inata. « C’est avec beaucoup d’affliction que je prends la parole au sortir du Conseil des Ministres au sujet du drame d’Inata. Drame dont l’onde de choc a été importante au niveau des différentes couches sociales de notre pays. Cette situation a amené des réactions diverses que je comprends fort bien », a déclaré Roch Kabore.
« D’ores et déjà, nous avons pris un certain nombre de mesures, et je dis et je répète, qu’au terme de l’enquête, l’ensemble des personnes qui seront concernées dans cette question relative à Inata feront l’objet de sanctions disciplinaires sans exception. Je le précise très bien, sans exception », a-t-il insisté.