Initialement attendu ce jeudi 6 février 2025, le verdict de la Cour constitutionnelle sur le recours déposé par un groupe de cinq juristes contre l’ancien ministre Christian Enock Lagnidé a été reporté au 13 février.
Dès l’entame de l’audience ce jeudi, le président de la Cour a annoncé ce renvoi d’une semaine, sans en préciser les raisons exactes. Cette décision concerne le recours introduit par les juristes contestant la recevabilité de la demande formulée par Christian Lagnidé, qui avait saisi la Cour pour obtenir des clarifications sur une éventuelle entrée du Bénin dans une nouvelle République après la révision constitutionnelle de 2019.
Dans sa requête déposée le 27 janvier 2025, Christian Lagnidé demandait à la Cour de se prononcer sur la possibilité pour Patrice Talon de briguer un nouveau mandat en 2026, en s’appuyant sur l’idée que les modifications apportées à la Constitution auraient ouvert une nouvelle ère politique.
Un débat toujours sous tension
L’initiative de l’ancien ministre a suscité une vive polémique au sein de la classe politique. Le 3 février dernier, cinq juristes ont déposé un recours en inconstitutionnalité contre la démarche de Christian Lagnidé, arguant que ce dernier n’avait pas qualité pour saisir la Cour sur une telle question.
En attendant le 13 février, le débat reste entier. Si la Cour venait à rejeter le recours des juristes, elle pourrait alors se prononcer sur le fond de la question soulevée par Christian Lagnidé. Dans le cas contraire, cela mettrait définitivement un terme aux spéculations sur une possible candidature de Patrice Talon en 2026.