Dans le but de lutter contre la concurrence étrangère et booster sa production locale, le Burkina va créer un label de poulet-bicyclette, ont annoncé cette semaine les ministères du Commerce et des Ressources animales.
«Â Le poulet-bicyclette est très prisé par les consommateurs dans la sous-région. Cela avait également suscité auprès des acteurs de production locale un phénomène de compétition pour pouvoir créer une différence par rapport aux poulets importés ou poulets de race. Le label va aussi créer de la valeur ajoutée pour ces ménages qui en font une activité permanente », a expliqué le ministre des Ressources animales, Dr Tegwende Modeste Yerbanga.
Avec 50 millions de têtes de poulet produits par an, le Burkina Faso peine à satisfaire la demande nationale qui consomme plus de 80 000 têtes par jour, rien qu’à Ouagadougou, la capitale. Pour répondre aux ménages burkinabé, certains producteurs se tournent vers les poulets importés ou bien croisent des espèces pour produire un poulet hybride.
Ce qui constitue un manque à gagner pour la production locale, d’où la création d’un label pour donner de la valeur ajoutée à cette volaille, selon Seynou Ouedraogo, un éleveur avicole dans la province de la Sissili au Sud du pays, interrogé par RFI: «Â Aujourd’hui, le marché burkinabé est envahi par les bleus de Hollande, les coquelets, les poulets qui viennent du Ghana et de la Côte d’Ivoire ou d’ailleurs. Et donc le label du poulet-bicyclette va donner de la valeur ajoutée à notre volaille ».
Pour obtenir le label, la production doit remplir certaines conditions, telles que la race de l’animal, une utilisation modérée de produits vétérinaires, une alimentation en partie faite de résidus alimentaires et un espace de plein air.Â