La situation devient de plus en plus compliquée dans les centres de traitement de la Covid-19. Dans un entretien tenu sur la télévision nationale, le Directeur national de la médecine hospitalière, Dr Ange Dodji Dossou, a fait savoir que la situation devient très critique.
« Il y a des raisons de craindre le pire », a lancé Dr Ange Dodji Dossou. Selon les dires du Directeur national de la médecine hospitalière, les cas graves de la Covid-19 se multiplient dans les centres de traitement. « Allada admet au moins 10 à 12 cas par jour. Les cas sont d’emblée graves. C’est l’alerte maximale au niveau de tous les centres de prise en charge », a-t-il déclaré.
Pour nous, la situation devient très critique, elle est préoccupante et très inquiétante. Tout clignote rouge sur notre tableau de bord… Il est important à l’heure actuelle que nos concitoyens sachent que nous sommes en train de passer des heures très difficiles
Dr Ange Dodji Dossou
Avec cette multiplication de cas graves, le Directeur national de la médecine hospitalière fait savoir qu’il y a actuellement une utilisation croissante de l’oxygène. « Nous sommes pratiquement à 200 bouteilles par jour », a-t-il précisé. Selon Dr Ange Dodji Dossou, le gros problème actuellement, c’est l’oxygène. Il assure que tous les autres produits utilisés dans le traitement des patients sont disponibles.
Déjà 113 décès liés à la Covid-19
Selon le bilan présenté à la date du 10 août 2021 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Bénin compte désormais 113 décès liés à la Covid-19. En ce qui concerne le nombre total de cas, l’organisation a inscrit 9 065 cas confirmés dans son tableau sanitaire.
Par ailleurs, jusqu’à l’heure où nous mettons sous presse, le site du gouvernement affiche 113 décès pour 8 978 cas confirmés. 8 222 cas ont été déclarés guéris et 643 sont encore sous traitement.
![Peut être une image de texte](https://scontent-cdt1-1.xx.fbcdn.net/v/t1.6435-9/234582781_364148018496862_6959202551386886063_n.png?_nc_cat=1&ccb=1-4&_nc_sid=2c4854&_nc_eui2=AeFzB5LkwADxxKhjZFRg60uAvHVaa7EN80G8dVprsQ3zQR7FP1Xgu0KIFLOG3mfNYjv7jg-G30EkIymwyJ2KSlNO&_nc_ohc=jClkrgkL5zkAX-f_42z&tn=Wpkrnv49XiLMmtpz&_nc_ht=scontent-cdt1-1.xx&oh=2edcfb9b0325c1e0e1e340a7174603ce&oe=613A6729)
Selon le Directeur national de la médecine hospitalière, plusieurs facteurs peuvent expliquer la résurgence des cas confirmés. Il a notamment évoqué la négligence dans le respect des gestes barrières par les populations et le refus de se faire vacciner. « Nous avons tous baissé la garde », a-t-il déploré.
Mais dans le rang des médecins, la situation est alarmante. « J’ai des médecins qui sont en détresse respiratoire à Allada. J’ai des professeurs de médecine hospitalisés à Allada », a-t-il confié. Il déplore le fait que certains professionnels de la santé ne se sont même pas fait vacciner.
La nécessité pour tous d’aller se faire vacciner…
En dehors des mesures barrières qu’il faut davantage respecter, Dr Ange Dodji Dossou invite les populations à se rendre massivement à la vaccination. « Aujourd’hui, nous avons la vaccination, c’est la seule arme véritable que nous avons et il faudrait que les Béninois sortent. La vaccination est gratuite », a-t-il martelé.
En ce qui concerne les professionnels de la santé, ils sont sommés de recevoir leurs doses de vaccin, au risque d’être contraints de rester à la maison. « Je voudrais également inviter les agents de santé, surtout, à se faire vacciner. Nous serons obligés, s’ils ne se vaccinent pas, de leur demander de rester à la maison pour certains temps », a conclu Dr Ange Dodji Dossou.