La France prend des mesures pour rapatrier ses ressortissants présents au Niger. La représentation diplomatique a informé les citoyens français au Niger qu’une opération d’évacuation est en cours de préparation.
Face à l’évolution inquiétante de la situation conflictuelle au Niger, la France ne veut pas prendre de risques avec ses ressortissants. Très vite, elle s’est mise en mode anticipation.
Après avoir été la cible d’une gigantesque manifestation dimanche dernier, l’ambassade de France au Niger a annoncé une opération d’évacuation des ressortissants français.
« Face à la dégradation de la situation sécuritaire au Niger, et profitant du calme relatif dans Niamey, une opération d’évacuation par voie aérienne est en cours de préparation depuis Niamey », a indiqué l’ambassade dans un texte publié à l’attention des concernés.
À Paris, le ministère français des affaires étrangères a confirmé l’information à RFI. Il a indiqué que l’opération d’évacuation se fera dans un bref délai.
La France accusée de vouloir attaquer les putschistes
Quelques heures avant la décision de rapatriement, Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a accusé la France de préparer une intervention militaire au sein de la présidence nigérienne.
Selon le communiqué n°14 de la Transition, la France aurait obtenu de deux autorités proches de Mohamed Bazoum, des autorisations pour faire des frappes en ciblant le QG des putschistes.
La France a très vite réagi à cette information en apportant un démenti. « Il faut démonter les intox et ne pas tomber dans le panneau », a déclaré Catherine Colonna, cheffe de la diplomatie française.