Déchu et retenu par les militaires depuis le mercredi 26 juillet 2023, Mohamed Bazoum a enfin brisé le silence. Il a écrit une tribune publiée par Washington Post dans la nuit du jeudi 03 au vendredi 04 août, et dans laquelle il fustige l’acte des putschistes.
Pour Mohamed Bazoum, le coup d’État du général Tiani n’a pas encore réussi. Il se considère toujours comme le seul président de la République du Niger et fustige les agissements des militaires.
« J’écris ceci en tant qu’otage. Le Niger est attaqué par une junte militaire qui tente de renverser notre démocratie, et je ne suis qu’un des centaines de citoyens qui ont été arbitrairement et illégalement emprisonnés », a-t-il écrit.
Mohamed Bazoum balaie du revers de la main tous les arguments évoqués par les putschistes pour justifier sa destitution. « Ce coup d’État, lancé contre mon gouvernement par une faction de l’armée le 26 juillet, n’a aucune justification. S’il réussit, il aura des conséquences dévastatrices pour notre pays, notre région et le monde entier », a-t-il affirmé depuis son lieu de détention.
Contrairement à l’argument phare évoqué par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) pour soutenir le pustch, Mohamed Bazoum fait savoir que « la situation sécuritaire du Niger s’est considérablement améliorée ». Un bilan positif qu’il met à l’actif des partenariats.
Il estime que si le coup d’État contre gouvernement réussit, l’aide étrangère qui représente 40 % du budget national, « ne sera pas fournie ». Mohamed Bazoum compte fortement sur les puissances étrangères et la CEDEAO pour la restauration de son pouvoir.