Un récent rapport de la Cour des comptes révèle que 14 projets financés par des dons en Côte d’Ivoire n’ont pas commencé leur exécution, ce qui a suscité une vive réaction.
Selon ce rapport, les projets financés par des dons en 2022 ont été exécutés à hauteur de 39 852 795 628 F, bien en deçà des 84 116 711 159 F prévus, ce qui représente un faible taux d’exécution de seulement 47,4%. En effet, la Cour des comptes a identifié quatorze projets financés par des dons, pour un montant total de 34 244 907 000 F, qui n’ont même pas démarré.
Cette affaire de mauvaise gestion financière implique plusieurs ministères, dont ceux de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, de la Santé, du Commerce et de la Promotion des PME, ainsi que de l’Environnement et du Développement Durable, selon le rapport. Parallèlement, des anomalies ont été constatées dans les dépenses d’investissement financées de l’extérieur en 2022, avec une exécution atteignant 89,4% des prévisions, soit une hausse de 68,32% par rapport à l’année précédente.
Face à ces constats préoccupants, la Cour des comptes a demandé au Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État des explications sur la non-exécution de ces projets financés par des dons. En réponse, le ministère du Budget a attribué cette situation aux transactions directes effectuées par les bailleurs, affirmant n’avoir pas reçu les pièces justificatives nécessaires malgré leurs multiples demandes.
Le rapport de la Cour des Comptes cite : « La non-exécution budgétaire de certains projets financés par des dons, comme relevé, est principalement due aux transactions directes (paiements ou dons en nature) des bailleurs. En dépit des sollicitations répétées des acteurs budgétaires, les bailleurs concernés ne fournissent pas toujours en temps voulu les pièces justificatives nécessaires à l’enregistrement budgétaire ». Par ailleurs, la Cour des comptes a fait savoir qu’elle avait pris note de la réponse du Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État.