La semaine dernière, en Côte d’Ivoire, des sources ont rapporté que les forces armées ont procédé à l’expulsion de plusieurs ressortissants des pays de l’Alliance des États du Sahel sans motif apparent. Parmi les personnes expulsées, on dénombre 4 Burkinabés, 24 Nigériens et un Malien. Ces individus auraient été interpellés dans la nuit du 13 au 14 février 2024 à Bouaké en Côte d’Ivoire, puis refoulés au poste frontière de Yanderé au Burkina Faso. À ce jour, les autorités compétentes n’ont pas encore réagi à cette information préoccupante.
Cette situation a suscité une vague d’inquiétude quant à d’éventuelles tensions diplomatiques entre les pays concernés. L’activiste Maara a émis une analyse pointant du doigt les possibles répercussions de cette action. Selon lui, le président ivoirien Alassane Ouattara, en décidant de rapatrier les ressortissants maliens, burkinabés et nigériens, pourrait déclencher un effet domino de réciprocité, entraînant des complications majeures notamment dans le domaine du commerce transfrontalier.
Ce qui risque de se passer, c’est que Alassane Ouattara a décidé de rapatrier les Maliens, de rapatrier les Burkinabés, de rapatrier les Nigériens, mais il oublie que cela entraînera de la réciprocité. Si les rapatriés des autres pays décident de rapatrier les Ivoiriens, les Nigériens décident de rapatrier les Ivoiriens, vous voyez à quel jeu nous allons tomber. …mais qui va payer les pots cassés ? Ce sont les pauvres, le peuple. Le fait que Alassane Ouattara a décidé de rapatrier les Maliens, les Burkinabés et les Nigériens veut dire que sur le volet commerce, il y aura plus de problèmes. Les commerçants auront des problèmes pour faire rentrer leurs denrées.
Pendant ce temps, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) envisage de lever les sanctions prises contre le Niger, initialement mises en place pour résoudre les différends en cours. Cette décision devrait être annoncée avant le 10 mars, selon des sources informées. Cependant, certains États membres craignent que cette démarche ne soit interprétée comme une concession au chantage, alors que les sanctions visaient à rétablir rapidement l’ordre après une série de coups d’État et à restaurer la légitimité du président nigérien, Mohamed Bazoum.
Dans le même contexte, la CEDAO se trouve à un moment critique de son existence, alors qu’elle fait face à une crise politique sans précédent. Le chef de la diplomatie nigérienne a souligné l’importance de l’unité de l’organisation ouest-africaine pour assurer sa survie dans cette conjoncture difficile. Une réflexion sur l’avenir de la CEDAO est désormais inscrite à son agenda dans les prochaines semaines.