Au Congo-Brazzaville, tous les ministres sont désormais interdits de voyages à l’étranger jusqu’à la fin de 2024, conformément à une circulaire signée par le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, dans le cadre de mesures d’économie. Cette directive s’inscrit dans le prolongement des consignes du président de la République et s’applique également aux hauts fonctionnaires et agents de l’État, à l’exception des missions liées directement au président.
D’après une source au sein du gouvernement, cette décision vise à réduire les dépenses publiques face à de fortes tensions financières. « L’économie congolaise traverse des difficultés importantes depuis un certain temps », précise-t-elle. Les effets de cette crise financière se font ressentir tant à Brazzaville que dans le reste du pays, où des grèves sont en cours pour protester contre des arriérés de paiement, notamment à l’université publique et au Chemin de fer Congo-Océan (CFCO).
Le budget de l’État, qui a déjà été revu à la baisse ces dernières années, s’élève à 4 milliards d’euros en 2024, contre plus de 6 milliards en 2020. Malgré la richesse pétrolière du pays, près de la moitié des plus de 5 millions d’habitants vit en dessous du seuil de pauvreté, selon la Banque mondiale.