Après la France, les Etats-Unis et le Royaume Uni, le Canada a ordonné à ses ressortissants de quitter l’Ethiopie, « en raison des conflits ethniques, des troubles civils et des conflits armés en cours dans le nord du pays et du risque de l’escalade ».
Les nouvelles en provenance de l’Ethiopie laissent croire que les rebelles vont, d’un moment à l’autre, s’emparer de la capitale du pays, après avoir conquis, plusieurs autres villes stratégiques et proches d’Addis-Abeba. La situation fait sans doute froid dans le dos de la communauté internationale qui propose la négociation aux deux parties prenantes à la crise.
Mais visiblement, la médiation peine à faire bouger les lignes et le risque de l’effondrement de la seule nation, jamais colonisée en Afrique, grandit. L’Éthiopie va-t-il couler ou non? En ce moment où cette question taraude l’esprit de plus d’un, les nations étrangères prennent des mesures idoines pour protéger leurs ressortissants. Du Royaume Uni, via la France, en passant par les États-Unis, il a été demandé à leurs ressortissants de quitter l’Éthiopie au regard de la tournure que prennent les évènements.
Le dernier pays en date a avoir lancé cet appel, est le Canada. « Si vous êtes en Éthiopie, quittez le pays immédiatement si vous pouvez le faire en toute sécurité« . « La disponibilité de vols commerciaux pourrait devenir limitée dans un futur proche. Notre capacité à fournir une assistance consulaire est limitée, y compris à Addis-Abeba », lit-on dans un communiqué publié sur le site internet u gouvernement canadien.
Ce vendredi, plusieurs manifestants pro-gouvernementaux sont descendus dans la rue pour protester devant plusieurs ambassades contre la situation alarmiste et sécuritaire dans le pays. Aux prises avec les rebelles, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed parle d’un défi à relever. « La situation en Éthiopie n’est actuellement pas bonne. C’est un défi pour nous mais sans défis, on ne peut rien faire de neuf. Nous considérons donc tous nos défis comme de grandes opportunités ».