Conformément aux résultats des dernières législatives, le poste de Chef de file de l’opposition revient de droit au parti Les Démocrates (LD). Mais Eric Houndété et les siens devront encore attendre un peu pour jouir de ce privilège. L’actuel occupant du poste, Paul Hounkpè de la FCBE attend le décret gouvernemental pour céder son fauteuil.
Sur Bip Radio, le Secrétaire exécutif national de la Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE) a fait savoir qu’il ne s’accroche pas au poste de Chef de file de l’opposition, mais il attend juste le gouvernement pour passer service à Eric Houndété, premier responsable des Démocrates. « Nous avons participé aux élections de 2020 qui nous donnaient absolument droit à ce post. Mais c’est un an après que le décret a été pris. Nous attendons, quand le gouvernement prendra le décret, nous allons passer service », a-t-il déclaré.
Paul Hounkpè dit n’avoir rien gagné à ce poste. A l’en croire, les moyens autorisés par la loi n’ont pas été mis à sa disposition pour la réussite de sa mission. « Le poste que nous avons occupé jusque-là ne nous a rien donné. Le Chef de file de l’opposition n’a pas encore un rang protocolaire, aucun de ses avantages n’est accordé. Il n’y a pas un décret d’application de la loi. Si les gens sont pressés, ce serait bien qu’ils viennent également travailler sans moyens », a-t-il indiqué.
Pour rappel, l’article 7 de la loi portant statut de l’opposition précise trois possibilités de désignation du Chef de file de l’opposition. Ainsi :
- Est considéré comme l’un des chefs de l’opposition, tout chef d’un parti politique de l’opposition dont le nombre de députés à l’Assemblée nationale constitue de façon autonome un groupe parlementaire ;
- Est également considéré comme l’un des chefs de l’opposition, tout chef d’un groupe de partis de l’opposition constitué en groupes parlementaires à l’Assemblée nationale.
- Est enfin considéré comme l’un des chefs de l’opposition, tout chef de parti politique de l’opposition représenté ou non à l’Assemblée nationale mais ayant totalisé au moins 10% des suffrages exprimés à l’issue des dernières élections législatives ou communales.