Les fonctionnaires originaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso travaillant pour la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont reçu leur notification de fin de contrat. Depuis le 29 janvier 2025, ces trois pays ne font désormais plus partie de l’organisation sous-régionale.
Bien que les modalités de leur retrait restent à définir, le tri des employés ressortissants de l’Alliance des États du Sahel (AES) est déjà scellé : leur contrat prendra fin le 30 septembre prochain, soit dans huit mois. Les lettres de licenciement ont déjà été envoyées à 135 fonctionnaires maliens, nigériens et burkinabè, selon les chiffres communiqués à RFI par la Cédéao.
En juillet dernier, leur nombre était de 130, mais quelques recrutements, de courte durée, ont eu lieu entre-temps. Ces employés bénéficient d’une indemnité équivalant à trois mois de salaire, à laquelle s’ajoute un mois par année d’ancienneté, avec un plafond fixé à douze mois.
Aucune négociation n’a eu lieu à ce sujet : ces dispositions sont conformes aux règlements internes de la Cédéao et aux clauses contractuelles en vigueur. À ce jour, les gouvernements du Mali, du Niger et du Burkina Faso n’ont pas réagi correctement à ces licenciements.
Parallèlement, la Cédéao a mis en place un comité chargé de négocier les conditions de sortie avec les trois pays de l’AES. Ces discussions portent notamment sur la libre circulation des personnes et des biens, les conditions d’installation et d’investissement, ainsi que sur les projets économiques, d’infrastructures et de développement financés par la Cédéao au Mali, au Niger et au Burkina Faso.