Dr Fridolin Nke a attaqué, Cyrille Atonfack, le porte-parole de l’armée camerounaise dans une tribune libre sur sa page Facebook.
L’universitaire, Dr Fridolin Nke a répondu à l’éditorial Capitaine de vaisseau publié dans les colonnes du journal « L’info à Chaud ». Titré : «Â Sécurité au Cameroun : l’obéissance à la loi est le commencement de la sagesse », le texte évoque la tragédie du jeudi 14 octobre 2021 dans la ville de Buea, dans la région du Sud-Ouest.
« Dites à celui-ci qui a écrit ça que le statut de porte-parole de l’armée est incompatible avec le travail de moraliste et que le métier des armes est différent de la fonction de maître d’éducation civique, encore plus de celui de théoricien de l’État »,a écrit Dr Fridolin Nke.
Il reproche à Cyrille Atonfack de se confondre de registres. «Â Etre porte-parole de l’armée ne lui donne pas le droit de faire sa morale de catéchiste aux Camerounais. Qu’il défende l’action de l’armée sur le terrain et nous démontre qu’elle est en adéquation avec les valeurs supérieures d’honneur et de fidélité, et qu’elle se fait dans un esprit républicain (c’est-à-dire animée dans un esprit de Paix- Travail-Patrie!!!). Le reste ne le regarde pas »., a-t-il dénoncé.
De même dit-il, «Â sa petite «Â sagesse » ne « nous » donne ni nourriture ni électricité, encore moins des routes. Pour lui, l’animation du débat politique, l’exégèse philosophique, l’enseignement de l’éthique citoyenne, sont l’affaire des Universitaires. « Ces domaines ne sont pas du ressort des hauts gradés, à moins que ce soit dans l’optique de recycler des ressources humaines ; ce qui est indispensable à une armée qui s’inscrit dans la dynamique d’émergence économique », a-t-il ajouté.