Les 27 États membres de l’Union européenne ont décidé, le lundi 21 octobre, de prolonger d’une année supplémentaire les sanctions imposées au Burundi il y a neuf ans, en réponse à la répression violente des manifestations survenues après la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat en avril 2015.
Cette décision, adoptée sans débat, reflète la préoccupation des pays de l’UE, qui plaident pour une stabilité démocratique au Burundi. « L’UE suit constamment l’évolution de la situation au Burundi et pourrait ajuster ses sanctions en fonction des changements observés sur le terrain », a déclaré Nabila Massrali, porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Cependant, ces sanctions ont surtout une portée symbolique depuis 2022, lorsque les Européens ont retiré de la liste des personnes sanctionnées le Premier ministre Gervais Ndirakobuca, estimant que la situation s’était améliorée. Actuellement, une seule personne reste sous le coup des sanctions, parmi celles accusées par l’UE d’avoir participé à la répression des manifestations de 2015 ou d’avoir entravé les tentatives de résolution politique.
Le dernier Burundais encore sanctionné est Mathias Niyonzima, ancien membre des services de renseignement. Selon le Journal officiel de l’Union européenne, il est accusé d’avoir « contribué à la formation, à la coordination et à l’armement des milices paramilitaires Imbonerakure », responsables de « violences, répressions et graves violations des droits humains » au Burundi.