Le président du Burundi, le général Évariste Ndayishimiye, a adopté un décret visant à licencier tous les fonctionnaires du gouvernement vivant dans des « unions illégales ».
Le chef suprême de l’armée du Burundi a donné l’ordre au ministère de l’Intérieur de dresser la liste des « responsables administratifs » vivant dans des « unions illégales ». Selon le nouveau décret, tout représentant du gouvernement marié impliqué dans des relations extraconjugales risque d’être licencié.
Le ministre de la Sécurité intérieure Gervais Ndirakobuca qui a annoncé la nouvelle, a adressé une lettre à tous les gouverneurs de province et au maire de Bujumbura, leur demandant de suspendre de leur fonction les « responsables administratifs » vivant en « concubinage et/ou unions illégales ».
Pour le président Burundais, le général Évariste Ndayishimiye, les unions illégales sont des comportements irresponsables susceptibles de désorienter la population ». A travers ce nouveau décret, le chef de l’Etat compte bien obliger les fonctionnaires à donner le bon exemple.
Faut-il le rappeler, le mariage est vivement encouragé au Burundi. L e 1er mai 2017, l’ancien président Pierre Nkurunziza avait souhaité qu’au 31 décembre de cette année-là, tous les couples soient reconnus par la loi. Le Président décédé en 2020 affichait fréquemment ses croyances religieuses, assurant notamment que son pays était « protégé par Dieu » du Covid-19 en raison de sa grande piété. Sa femme, « évêque » d’une Eglise évangélique, et lui-même, menaient régulièrement des « croisades » contre l’adultère.