Dans la commune de Djidja, précisément à Agouna, des militants du parti Les Démocrates (LD) s’apprêtaient à tenir une manifestation quand la police est intervenue. Interrogé sur la raison de la présence des policiers, le Préfet du Zou, Firmin Kouton, remet en cause la procédure qui a conduit à l’organisation de ladite manifestation.
Selon le Préfet Firmin Kouton, il s’agit d’un « regroupement brusque » dont l’organisation n’a pas suivi les règles en la matière. « Lorsque vous regroupez les gens de façon brusque pour tenir une manifestation, nous ne pouvons pas vous autoriser. Vous avez l’obligation d’informer l’administration qui prend les dispositions pour sécuriser les lieux » a-t-il expliqué au micro de Bip radio.
Selon les dires du préfet, les organisateurs de la manifestation n’ont pas reçu formellement une autorisation. À l’en croire, le document qu’ils ont agité à l’arrivée des policiers serait un faux document. « Le document n’est enregistré nulle part. Nous avons fouillé partout, il n’y a pas eu de demande enregistrée au niveau de l’administration communale », a précisé le préfet.
Un adjoint au maire dans le viseur
Le préfet a expliqué que le document détenu par les organisations de la manifestation est signé par le deuxième adjoint au maire de la commune de Djidja. Un fait étrange pour Firmin Kouton qui s’étonne de l’agissement de cet élu.
J’ai vu la signature du deuxième adjoint au maire. Avant qu’un deuxième adjoint au maire ne signe un document, il faut que le maire soit empêché. Mais le maire m’a dit qu’il n’a pas bougé et que lui-même ne comprend pas comment son deuxième adjoint a signé le document.
Firmin Kouton
Le préfet cherche à savoir de quel droit le deuxième adjoint au maire a signé une autorisation, alors que son titulaire, le maire, est présent. « Dans la semaine, nous allons engager la procédure contre l’intéressé. Il lui revient de nous apporter la preuve qu’il y a une demande d’organisation de manifestation », a-t-il dit.